dimanche 24 février 2008

LA PLACE DU COTON DANS L'ECONOMIE DES PAYS AFRICAINS

Depuis le temps des empires, le coton a toujours occupé une place importante dans les sociétés Africaines. Mais, au cours des 25 dernières années, il a considérablement améliorer cette pour devenir une culture stratégique pour certains pays de l’Afrique de l’Ouest, et du Centre. En effet, cultivé essentiellement pour ses fibres et accessoirement pour ses graines, le coton est une des principales cultures annuelles d’exportation pour les pays de l’Union Économique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Pour certains pays, comme le Bénin, le Burkina, le Mali ou le Togo, le coton fournit aujourd’hui plus de 50% des recettes d’exportation en année normale. Et pour être plus spécifique, il contribue à 75% des recettes d’exportation du Bénin et 60% de celles du Burkina-Faso avec une production doublant presque tous les dix ans : 373.000 t en 1979, 811.000 t en 1989 et 1.717.000 t en 1999. Selon une estimation de PMC (Performances Management Consulting), la filière cotonnière représente jusqu’à 12% du PIB du Mali et 38% du PIB du Bénin.

Ainse le coton représente pour plus de 10 millions d’individu la principale source de revenu monétaire qui permet :

· d’améliorer leurs conditions matérielles : les revenus tirés de la vente du coton leurs permettent de satisfaire un grand nombre de besoins matériels (Moyens de déplacement, un toi plus commode,…etc.). En plus, pour encourager la culture du coton, les compagnies cotonnières leurs fournissent les outils de travail sous formes de prêt. Cela permet d’améliorer la productivité en générale; ce qui constitue en soit même un appui considérable pour atteindre l’auto suffisance alimentaire.

· d’accéder à l’éducation et à d’assurer une meilleure santé : dans un grand nombre de village, les fond de roulement des écoles et dispensaires proviennent des cotisations des parents d’élèves et des coopératives agricoles. Ors ces derniers tirent leurs revenus du coton; donc le financement de la santé et de l’éducation dépend du coton.

· De favoriser les autres cultures par un système de rotations approprié et la production de ces dernières s’est accrue grâce à l’engrais obtenu avec des crédits garantis par le coton.

A cela, il faut s ajouter, que pour la plus par des gouvernements, les compagnies cotonnières sont d’un grand apport en matière de désenclavement et de politiques sociales. Car, pour mieux assurer le transport du coton, chaque année, ces compagnies contribuent à la construction et à la réparation des routes rurales ; et pour assurer un niveau de revenu acceptable aux cultivateurs, les gouvernement essayent de fixer un prix de base à l’achat quitte à compenser les compagnies après. En plus, même si les unités de transformations du coton fibre sont quasiment inexistants dans la sous région, les usines de traitement du coton graine et de ces produit dérivés représente plus de 60% du secteur industrielle. Ce qui est assez considérable en terme de création de valeur ajoutée et d’emploies.

De façon particulière, le coton fait vivre 3,5 millions de personnes au Mali, soit près du tiers de la population. L’or blanc, comme les Maliens aiment bien l’appeler, fournit environ 130 milliards de F Cfa de revenus par an pour le monde rural ; 200 milliards de F Cfa de recettes d’exportation pour le pays et 10 milliards de F Cfa de taxes pour l’État. La contribution des recettes du coton à la politique socio-sanitaire à travers la construction d’écoles, de centres d’alphabétisation et de centres de santé par les populations elles-mêmes est assez importante.

Aucun commentaire: